Présentation du village
Amécourt est un village de l'Eure (région Haute-Normandie), à la limite de l'Oise et de la Seine-Maritime. Amécourt se situe à 87 km de Paris.
Il se trouve à 14 km au nord de Gisors (Eure) et à 14 km au sud de Gournay-en-Bray (Seine-Maritime) au coeur de la vallée de l'Epte.
La superficie de la commune est de 6,01 km². Au recensement 2012, la population est de 177 Amécourtoises et Amécourtois, soit une densité de population de 29,45 hab/km².
Données démographiques
La population d'Amécourt n'a cessé de fluctuer au fil des décennies.
En 1891, Amécourt comptait 196 habitants, puis en 1975, la population chute à 87 individus. Depuis, Amécourt se repeuple doucement passant à 145 en 1999 pour compter actuellement 177 habitants.
Au recensement de 2012, la tranche d'âge la plus représentative sur la commune est la tranche des 45 à 59 ans avec 25.8 %, suivie des 0 à 14 ans représentant 22.6 %.
68,9 % des actifs ont un emploi en 2012 (inchangé depuis 2008), et essentiellement salarié (92.9%).
La commune compte 83 logements dont 74.5 % en résidence principale (54 % en 1968 avec 53 logements).
59,7 % des ménages en résidence principale ont une ancienneté d'emménagement de 10 ans et plus et en sont pour 90,3 % propriétaires.
Au 1er janvier 2021, la population légale est de 173 habitants.
Source : INSEE
Amécourt, son histoire
Les origines de notre village dateraient de l'époque du haut Moyen-âge (entre 500 et 750 ap J.C.) bien que certaines découvertes lors de travaux agricoles sur le plateau, comme par exemple des pierres taillées, des haches de silex, des pierres polies, des harpons …, démontrent que la vie préhistorique a bien existé.
La présence dans les jardins du château de médailles romaines, de candélabres, ainsi que de tombeaux de pierre sur le versant du coteau en face du hameau de Guerquesalle prouve l'installation des Romains dans notre village.
Les origines étymologiques de notre village sont " AMATA CURIA " qui signifie " la masure, l'enclos d'Aimé ou " AMATI CURTIS" la cour, la ferme d'Aimé.
Pour comprendre son histoire, il faut tout d'abord situer notre village de façon géographique : le village s'étend depuis la vallée de l'Epte (rivière longue de 113 km, prenant sa source près de Forges-les-Eaux pour rejoindre la Seine prés de Giverny), s'accroche au coteau pour enfin s'étaler sur le plateau. La région naturelle s'appelle le Vexin Normand en opposition au Vexin Français.
Carte du Vexin Normand datant de 1716
En effet, l'Epte coulant à nos pieds, se révèle être la frontière naturelle et historique de la Normandie depuis le traité de St-Clair-sur-Epte (911). A cette date, Charles III, dit Charles le Simple, concède à Rollon, chef Viking la région comprise entre l'Epte et la mer. Amécourt sera donc l'un des derniers villages normands offert aux envahisseurs venus du Nord, afin de cesser les attaques contre son Royaume. Il donnera aussi sa fille illégitime, Gisèle à Rollon.
Le traité marque donc la naissance de la Normandie (étymologiquement le " pays des hommes du Nord " en vieux norrois) et deviendra le Duché de Normandie 100 ans plus tard.
L'Ecu rouge à deux léopards jaunes tournant la tête de face est le blason de la Normandie.
Le blason de L'Eure associe le blason normand à 2 léopards avec les armes du comté d'Evreux (fleur de lis jaune).
Mais revenons à Amécourt ! Et pour cela, entrons dans la forêt de Lyons.
Autrefois, cette forêt s'étendait jusqu'à l'actuel bois de Gisors (jadis appelé Buisson Bleu).
Sans doute à partir du XIIe siècle, un Roi (ou une Reine) fit don, contre rente, aux habitants de sept villages (Mainneville, Amécourt, Tierceville, Heudicourt, St-Denis-le-Ferment, Sancourt et Hébécourt) de la partie de la forêt comprise dans leurs limites, qu'on trouve désignée sous les appellations de " Forêt des Sept-villes ", " coutume des Sept-villes ", " forêt ou Buisson de Bleu ". Les sept villages furent alors dénommés les " sept-villes-de-Bleu".
Cette portion de forêt, aujourd'hui entièrement disparue, couvrait à l'origine environ 3500 à 4000 hectares et avait grossièrement la forme d'un triangle, délimité à l'Est par l'Epte, au Sud par les villages de Tierceville, St-Denis-le-Ferment et Heudicourt, et à l'ouest par ceux de Sancourt et Mainneville.
Les habitants des Sept-villes-de-Bleu, forts de leur droits, défrichèrent la forêt, firent pâturer leurs bêtes, utilisèrent le bois pour la construction, le chauffage et l'élaboration d'outils agricoles.
C'est Philippe le Bel, qui va reconnaître " officiellement " l'existence de droits aux habitants des sept-villes-de-Bleu, à travers l'esquisse d'une première organisation administrative forestière en créant les charges de Maîtres et Gardes des Eaux et Forêts, suite à une ordonnance du 23 mars 1302.
Ce droit va être remis en cause à travers les siècles et les habitants de nos sept villes devront lutter pour jouir de leurs droits, malgré l'ordonnance de Philippe le Bel, puis celles d'Hector de Chartres du 17 janvier 1398 et du 13 décembre 1409 confirmant leurs droits.
Mais la propriété de la forêt et les avantages que l'on puisse en tirer, ne cessera de créer des conflits entre les villageois et leurs propres Seigneurs (notamment avec la famille de Roncherolles, seigneurs de Mainneville) mais aussi avec les Rois par l'intermédiaire de la gestion des forêts de France.
Ils se battront pendant 500 ans pour conserver leurs privilèges mais aussi à maintes reprises pour éviter la vente de leurs terres, d'autant qu'au fur et à mesure des défrichages, les terrains boisés sont de plus en plus réduits, et donc la partie " vaine et vague " suscite bien des convoitises.
Comme le montre cette carte de Cassini datant de 1750.
La Seigneurie d'Amécourt fut vendue à plusieurs reprises passant de la famille de l'Isle, à de Fours, puis de Beauvais, puis de Harle, Sublet, Dufour de Longuerue, Lefèvre d'Amécourt.
En 1863, elle fut achetée par Mr Batardy, maire du pays.
Beaucoup du patrimoine actuel de la commune fut construit au 19ème Siècle, la Chapelle Ste Anne (1859), la Mairie (1867), la statue de la Vierge (1889), la maison presbytèrale (1815 ?), le lavoir et probablement le calvaire.
La voie ferrée reliant Serqueux à Gisors date de 1870. Faute d'entretien des voies depuis les années 70, la ligne ferroviaire exige sans cesse le ralentissement des trains sur le tronçon et est remplacée par une ligne de car. La ligne est finalement dessertée en janvier 2009. En 2012, d'importants travaux sont engagés : remplacement des anciens rails à joints et traverses en bois par de longs rails soudés posés sur des traverses en béton et un ballast neuf ainsi que la modernisation ou la suppression de plusieurs passages à niveau (PN) est également réalisée, afin d'augmenter la sécurité. Ce fut le cas à Amécourt où le PN 32 est fermé et le PN 33 est enfin réhabilité.
Parallèlement, la réouverture de la voie ferrée touche notre village dans son alimentation en eau. En effet, la source d'Amécourt étant trop proche des voies et de ses résidus polluants, le raccordement à la Lévrière par Hébécourt est décidé, entrainant le remplacement des conduites dans notre village à l'automne 2013. L'accés Pompiers à l'Epte n'étant plus assuré avec la fermeture du PN 32, des bouches à incendie voient le jour dans notre village.
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Pour découvrir en images, le riche patrimoine de la commune, rendez vous à la galerie photos.
Sources : Données INSEE, archives départementales de l'Eure, Gallica.bnf.fr, les cahiers de la SHGBE (Société Historique et Géographique du Bassin de l'Epte), wikipédia, "le Canton de Gisors dans les années 1900 " de Claude Lapierre et Jean-Marc Derrien aux Editions Page de Garde, "Guide du Vexin Normand" de Louis-Martin TARD aux Editions du Valhermeil
Mairie
4 chemin de la Mairie
27140 Amécourt
02.32.55.59.80
E-mail :
mairie.amecourt27@pole-secretariat.fr
Permanence de mairie :
Le mercredi de 17h à 19h
Dans le cadre de la mutualisation des mairies, le pôle secrétariat vous reçoit indifféremment dans les mairies :
Hébécourt : le lundi de 17h à 19h
Sancourt : le mardi de 17h à 19h
Amécourt : le mercredi de 17h à 19h
Martagny : le jeudi de 17h à 19h
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